Quelques repères sur la direction des marchés à venir
Lance Roberts : « Une autre bonne raison de s’attendre à un repli après la hausse récente est que la largeur de marché approche les 90 %, un niveau où les précédentes phases haussières ont pris fin. »

Jurrien Timmer – Fidelity : « Avec l’analogie de 1998 désormais écartée, c’est celle de 2018 qui s’impose comme la plus proche de la correction actuelle. Ce repli de 2018 avait entraîné une chute brutale de 20 %, rapidement inversée lorsque le président de la Fed, Jerome Powell, avait abandonné sa posture restrictive. Le marché était ensuite reparti à la hausse de manière continue. Je ne m’attends pas à un scénario identique cette fois-ci, mais bien que nous ne disposions pas d’un « Fed put » pour ce cycle, nous semblons avoir trouvé un « Trump put ». Les effets sont les mêmes. »

The Daily Shot : « La trajectoire récente du S&P 500 a convergé avec la médiane historique des corrections de 10 %, mais la suite dépend de plus en plus du risque de récession. Historiquement, les marchés se redressent fortement en l'absence de ralentissement, tandis que les corrections liées à une récession ont tendance à s'accentuer et à durer. »

Les pays émergents sont loin d'avoir la place qu'ils méritent sur les marchés boursiers
Jim Reid – Deutsche Bank : « Dans une nouvelle note publiée par le Deutsche Bank Research Institute, Mallika Sachdeva et Peter Sidorov analysent pourquoi le moment est venu pour le Sud global. Cette note, accessible à tous sur le site de l’Institut, fournit une vue d’ensemble complète sur ce bloc de plus en plus important, dont le rôle est renforcé par l’évolution rapide de la géopolitique mondiale.
Comme le montre le graphique issu du rapport, ce bloc abrite près des deux tiers de la population mondiale en âge de travailler ; plus de 40 % des ressources énergétiques et des métaux de transition mondiaux ; un tiers du PIB mondial ajusté en PPA ; un quart du commerce mondial et des IDE entrants ; et un cinquième des dépenses militaires mondiales. Le fait qu’il ne représente que 11 % de la capitalisation boursière souligne le potentiel d’opportunité de ce bloc. D’ici 2050, le Sud global comptera 74 % de la population mondiale en âge de travailler.
Dans la note, l’équipe développe un Scorecard du Sud global de la Deutsche Bank, qui évalue la part de chaque pays dans les données démographiques mondiales, les ressources critiques, la capacité industrielle, le capital financier et les dépenses militaires. L’analyse est affinée en tenant compte de la gouvernance, du niveau de préparation au développement et, point crucial, de l’exposition à une guerre commerciale.
Les pays en tête du Scorecard sont l’Inde, l’Indonésie, le Brésil et l’Arabie Saoudite. La taille apparaît comme un facteur déterminant, ce qui nous semble justifié : dans un monde moins globalisé et plus fragmenté, les grands pays s’en sortiront mieux.
La note explore également comment le Sud global pourrait être affecté par un choc du commerce mondial. Alors que les États-Unis se retirent de leur rôle de leader commercial, les actions de la Chine prennent une importance considérable. Que la Chine stimule sa consommation intérieure, transfère sa production vers le Sud global ou y redirige ses excédents d’exportation sera déterminant pour les perspectives de développement. Mais la Chine n’est pas le seul acteur à façonner l’avenir commercial du Sud global. L’Europe montre clairement sa volonté de saisir ce moment pour renouer les liens avec cette région. En négociant des accords de libre-échange avec des zones allant de l’Amérique latine à l’Inde, de l’ASEAN aux Émirats arabes unis, l’Europe se positionne comme un partenaire de long terme pour les régions du monde à fort potentiel.
Nous vous invitons donc à consulter ce nouveau rapport. Toute personne ayant une vision globale ne peut ignorer ce groupe de pays de plus en plus essentiel, en particulier dans le contexte géopolitique actuel. »

Des actifs tangibles !
Otavio (Tavi) Costa – Crescat Capital : « Cette envolée de l’or est exceptionnellement persistante — bien loin du comportement habituel des marchés. Il devient de plus en plus probable que nous assistions à un réalignement monétaire plus large. Comme je l’ai déjà dit : Je ne serais pas surpris que ce soit le gouvernement américain qui accumule discrètement de l’or. »

Otavio (Tavi) Costa – Crescat Capital : « Il y a presque exactement un an, Jay Powell déclarait :
« Je ne vois ni la stagflation, ni l'inflation. »
Aujourd’hui, les projections de la Fed anticipent les deux.
C’est un rappel opportun que nous sommes toujours confrontés à une rare trifecta de déséquilibres macroéconomiques :
Une inflation semblable à celle des années 1970, un niveau d’endettement public comparable à celui des années 1940, et des valorisations boursières aussi tendues que dans la fin des années 1920.
À mon avis, aucun de nous ne détient suffisamment d’actifs tangibles. »

Encore de la douleur sur les marchés immobiliers US
Liz Ann Sonders – Charles Schwab & co : « Les stocks de logements invendus ont continué d’augmenter fortement, atteignant leur niveau le plus élevé depuis la crise financière mondiale. »

Global Markets Investor : « Le taux de défaut sur les titres adossés à des créances hypothécaires commerciales (CMBS) aux États-Unis pour les bureaux a BONDI à 10,3 % en avril, atteignant l’un des niveaux les plus élevés jamais enregistrés.
De plus, le taux de défaut pour le segment résidentiel collectif a bondi de 113 points de base en avril, pour atteindre 6,57 %, son plus haut niveau depuis 2015.
La crise de l'immobilier commercial (CRE) s'aggrave. »

Intérêts sur dette fédérale à un niveau record
Global Markets Investor : « Le niveau des paiements d’intérêts sur la dette publique américaine est absolument hallucinant : Les charges d’intérêts fédérales ont atteint 1 100 milliards de dollars au premier trimestre 2025, frôlant le record établi au quatrième trimestre 2024.
En pourcentage des recettes fiscales, cela représente environ 35 %, un niveau inférieur uniquement à celui des années 1980-1990, mais supérieur à celui observé pendant la Seconde Guerre mondiale. »

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