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L'actualité des marchés financiers

· Actualité financière

Inflation US à 7.5 %. Les implications.

Lyn Alden : « L'inflation des prix à la consommation est montée en flèche aujourd'hui à près de 7,5 % d'une année sur l'autre. L'inflation officielle présente actuellement son plus grand écart par rapport aux taux d'intérêt à court terme depuis 1951. Les personnes détenant des liquidités dans une banque ou des bons du Trésor au cours de l'année écoulée ont perdu plus de 7 % de leur pouvoir d'achat. »

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La FED (taux directeurs en rouge) n'a jamais été aussi en retard sur l'inflation (en bleu) - chiffres cpi* à actualiser à 7.5 % avec les données d'aujourd'hui :

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*CPI : Indice des prix à la consommation (IPC)

Otavio (Tavi) Costa - Crescat Capital : « Mettons ce chiffre IPC/CPI en perspective... Voici quelques variations de prix depuis janvier 2021 :

  • Gaz naturel +81%
  • Pétrole +66%
  • Matières premières agricoles +24%
  • Loyer +13%
  • Prix des voitures d'occasion +44%
  • Essence +36%
  • Prix du bétail +20%
  • Bois +15%
  • Café +92%
  • Prix hôtel +37 %

Puis, aujourd'hui : IPC : +7,5 %

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Jim Reid – Deutsche Bank : « Dans le prolongement des chiffres de l'IPC américain d'aujourd'hui, notre équipe de stratégie taux montre que la trajectoire implicite du marché pour les fixations de l'IPC au premier semestre 2022 a augmenté depuis un mois, mais affiche toujours un pic au premier trimestre. Le deuxième graphique montre comment les prévisions de l'IPC annuel du consensus Bloomberg pour les prochains trimestres ont évolué au cours de la dernière année. Pour le T4 21 et le T1 22, ces estimations sont désormais supérieures d'environ 4 à 5 points de pourcentage à ce qui était prévu au cours des 5 premiers mois de l'année dernière. Un énorme raté sur une période si courte.

Il est intéressant de noter que les attentes actuelles du T4 22 ont grimpé à 3,1 % après avoir été aussi basses que 2,2 % en septembre. Cependant, au premier trimestre 23, il devrait être de 2,6 % et cela n'a augmenté que de 0,3 pp au cours des 6 derniers mois et compte tenu de l'écart entre l'IPC et le PCE, ce ne sera qu'un peu au-dessus de l'objectif de la Fed. Les économistes pensent donc toujours que la grande majorité des énormes hausses de l'IPC de 2021-2022 sont transitoires.

La vue « transitoire allongée » me semble toujours exagérée à cause de ; (1) du niveau de l’inflation globale ; (2) les effets de second tour de plus en plus présents ; (3) des loyers probablement élevés au S1 22 ; (4) la FED et la BCE font toujours du QE et sont respectivement à des taux nuls et négatifs ; (5) le décalage de la politique monétaire ; (6) des marchés du travail tendus et ; (7) la poursuite des hausses sur les matières premières à tous les niveaux en 2022. L'inflation diminuera probablement à mesure que l'impact de la pandémie s'atténuera, mais nous pourrions nous retrouver avec un problème structurel plus important que ce qui est actuellement pricé par les marchés. […]

Dans l'ensemble, il est juste de dire que le pic et le glissement vers le bas de l'IPC américain seront la variable macroéconomique la plus surveillée sur les marchés financiers cette année et peut-être la plus importante pendant plusieurs années. »

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Jim Bianco : « Le marché oblige la Fed à se pencher sur une question qu'elle ne veut pas aborder... 25 ou 50 points de hausse de taux ? Comme le montre ce graphique, les taux à court terme connaissent une journée folle et pricent désormais une probabilité de 75 % d’une hausse de 50 points de base (orange) au prochain comité. »

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Jim Bianco : « Et avec la volatilité d'aujourd'hui, sept hausses lors des sept réunions de 2022 sont désormais officiellement prises en compte par les marchés. Les 7 hausses de BofA en 7 réunions représentent maintenant ce que le marché a prévu. »

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Jim Bianco : « L'écart entre les taux directeurs et le 2 ans US est le plus large depuis juillet 2004 (graphique du bas). Ceci est significatif car ce fut le début de 17 hausses de taux en 17 réunions consécutives. Greenspan a fait passer le taux directeurs de 1 % en juillet 2004 à 5,50 % en juillet 2006. »

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Jim Bianco : « Alors que la Fed augmentait "17 sur 17", les taux longs ont dévié, les taux courts ont augmenté pour inverser la courbe. Une courbe inversée est un signal que quelque chose est cassé.

Plus tard cette année-là, le logement a culminé, s'est finalement écrasé et l'année suivante a été le début de la crise financière mondiale. »

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Liz Ann Sonders – Charles Schwab & co : « Les spéculateurs professionnels rechargent les paris contre le marché boursier … les ventes à découvert ont augmenté au rythme le plus rapide en plus de 10 ans au cours des cinq dernières semaines. »

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