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L'actualité des marchés financiers

Très cher, le marché action, même en relatif par rapport aux taux

Le boom des matières premières : à venir, ou déjà passé ?

Chiffres de l'emploi US, paradoxalement plus d'inflation ?

Accroissement de la dette sur un an: Cocorico !

· Actualité financière

Très cher, le marché action, même en relatif par rapport aux taux

"Les taux sont à 0 donc les actions sont intéressantes". Combien de fois par jour peut-on lire ou entendre cette phrase ces temps-ci ?

Premier graphique : S&P500 divisé par les performances du 10 ans US. Les primes de risque sur les actions par rapport aux taux se sont indiscutablement détériorées. Les politiques monétaires ont pour effet de faire converger les rendements de tous les actifs vers 0.

Second graphique : Moyenne de plusieurs méthodes de valorisation pour les actions du S&P500.

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Le boom des matières premières : à venir, ou déjà passé ?

Jeroen Blokland : "Tout d'abord, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a suggéré que les rendements obligataires devraient peut-être augmenter légèrement, étant donné la forte croissance du PIB et l'inflation croissante. Puis, hier, la Fed a mis en garde contre d'éventuelles baisses importantes des prix des actifs, si l'appétit pour le risque devait baisser. Alors que les prix des actifs peuvent concerner plusieurs classes d'actifs, la Fed a très probablement fait référence aux actions.

Cela soulève la question : Yellen et la Fed poussent-ils les investisseurs vers des actifs réels comme les matières premières ? Cela se pourrait bien, d'autant plus que les matières premières semblent bénéficier de tous les vents favorables. Des mesures de relance massives destinées à l'économie réelle, une inflation plus élevée qui n'est peut-être pas complètement transitoire, une révolution verte à forte intensité de produits de base (beaucoup de gens ont tendance à l'oublier) et les problèmes de chaîne d'approvisionnement qui surgissent partout sont de bon augure pour les prix des matières premières."

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Le sens du credit impulse chinois plaide en revanche pour une baisse des matières premières :

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Chiffres de l'emploi US, paradoxalement plus d'inflation ?

Jeroen Blokland : "La semaine dernière s'est terminée par un véritable choc macroéconomique, l'augmentation de la masse salariale non agricole aux États-Unis (+ 266K) étant bien en deçà du million attendu. Aucune explication complète n'a été donnée sur le nombre d'emplois décevant.

Mais il s'agissait probablement d'une combinaison de l'impact encore persistant de Covid-19 sur l'activité et la mobilité et, par rapport à cela, des limitations entourant la garde d'enfants - un sujet que l'administration Biden tente d'aborder et sert peut-être de moment de réflexion après la première grande vague de (ré) embauche.

La productivité a également augmenté plus rapidement que prévu, réduisant le besoin d'embauche. Pourtant, il est fort probable que le mois dernier se révélera un «échec», comme nous l’avons vu à plusieurs reprises auparavant.

Il est tout aussi important, cependant, que la réaction aux chiffres de l'emploi, les actions à la hausse, a alimenté l'idée que nous sommes entrés dans une phase où les mauvaises nouvelles sont de bonnes nouvelles et vice versa. Des chiffres macroéconomiques décevants réduisent les chances de resserrement des politiques monétaires, un sujet auquel les marchés se sont montrés très sensibles."

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Jim Reid – Deutsche Bank : "Le plus gros raté par rapport aux attentes dans l'histoire des chiffres de l'emploi US signifie-t-il une inflation plus élevée ? C’est le débat qui fait rage à travers les marchés et chez la recherche DB.

 

Je penche du côté de l'inflation. Rappelez-vous que le CoTD de jeudi montrant que les «emplois difficiles à pourvoir» pour les petites entreprises ont atteint des niveaux records le mois dernier - un bon guide avec du recul sur les problèmes de chiffres de l’emploi.

 

Plus loin sur ce thème, Francis Yared, responsable de la stratégie des taux de DB, a écrit un texte soulignant que la politique budgétaire réduit l'offre de main-d'œuvre, soutenant ainsi les salaires. Il aime particulièrement le taux de démissions, qui devrait refléter les départs volontaires et le véritable pouvoir de négociation des travailleurs. Cela montre un marché du travail beaucoup plus serré que ce que le taux de chômage laisse voir, et a vu une meilleure corrélation avec les salaires depuis le début de la pandémie que le taux de chômage.

 

Les chiffres de l’emploi de vendredi était-ils donc une indication d’une inflation accrue et non inférieure ? C’est le débat à plusieurs trillions de dollars du moment."

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The Daily Shot : Les demandes initiales de chômage restent sur une trajectoire descendante.

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The Daily Shot : Le nombre total d'Américains recevant des allocations de chômage est également en baisse :

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Accroissement de la dette sur un an: Cocorico !

Jim Reid - Deutsche Bank : "Les pays européens sont en tête de liste, mais peut-être que les États-Unis rivaliseront progressivement au fur et à mesure des différents paquets budgétaires de Biden pour 2021.

Personne n'a échappé aux énormes augmentations de la dette de l'année dernière. Le seul moyen pour que les niveaux globaux d'endettement soient soutenables serait d'avoir des taux réels des gouvernements qui restent constamment négatifs pendant plusieurs années, voire des décennies. La solution la plus pragmatique est peut-être l'inflation plus la répression financière, ce qui signifie que les rendements réels iront encore plus loin en territoire de rendement négatif dans les années à venir."

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Et en parallèle, Kazaks, membre du directoire de la BCE, a indiqué la semaine passée que la BCE pourrait réduire ses achats dès le mois de juin, d’où une hausse de l’euro et des spreads intra-européens.

Fun fact : le dealer se plaint de l'accoutumance de ses clients...

Financial Times : "La Fed met en garde contre l'effet de levier caché qui se terre dans le système financier."

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